Optimiser sa fiscalité en tant que médecin libéral
Envie d’alléger votre fiscalité, pour pérenniser votre activité de médecin libéral ? Nous avons décidé de faire le point sur les régimes fiscaux possibles. Nous passons ensuite en revue les principales astuces pour limiter le montant de vos impôts.
En tant que professionnel de santé libéral, vous êtes soumis à des bénéfices non commerciaux (BNC). Le choix de votre régime fiscal doit être effectué avant le 1er janvier de l’année concernée ou au moment où vous commencez votre exercice libéral. Il existe différents régimes BNC. En voici le rappel des points principaux.
Ici, le chiffre d’affaires du médecin libéral est en dessous de 77 700 € par an. Dans ce cas, la déclaration de revenus est simplifiée. Elle ne nécessite pas la tenue d’une comptabilité détaillée. Ce régime est particulièrement adapté aux professionnels de santé qui ont des frais limités. Il prévoit, en effet, un abattement forfaitaire de 34 % pour les dépenses professionnelles.
Le régime de la déclaration contrôlée fait partie des régimes fiscaux des bénéfices non commerciaux. Les médecins exerçant sous ce statut ont un chiffre d’affaires au-dessus du seuil de 77 700 €. Ce régime fiscal permet de déduire ses charges réelles :
- Loyer ;
- Assurances ;
- Frais de déplacement ;
- Etc.
Pour déclarer les revenus de votre activité libérale, vous devez utiliser le formulaire 2035. Dans ce cadre, la tenue d’une comptabilité est exigée.
Dans une société d’exercice libéral (SEL), vos revenus sont soumis à l’impôt sur les sociétés (et non pas à l’impôt sur le revenu). La SEL reste particulièrement intéressante pour les médecins libéraux qui exercent en groupe. Elle implique une gestion comptable détaillée et sans faille.
Il existe des solutions diverses pour optimiser sa fiscalité de médecin et diminuer son revenu imposable. Vous trouverez dans la suite de cet article, toutes nos astuces.
Tenir une comptabilité rigoureuse vous assure une évaluation juste de vos bénéfices. Et cela peut vous éviter un éventuel redressement fiscal.
Pour alléger votre travail, le mieux est de conserver toutes preuves de vos dépenses et recettes. L’usage d’un logiciel médical comme Desmos médecins reste indispensable. Il vous donne un aperçu en temps réel de vos paiements et déplacements. Tous vos soins sont archivés, et cela vous aide à avoir une gestion fluide de votre activité professionnelle.
Conservez également précieusement toutes vos factures. Sous le régime de la déclaration contrôlée ou en SEL, vous êtes autorisé à défalquer un certain nombre de charges :
- L’achat, la réparation ou l’entretien de votre matériel médical ;
- Le montant de votre loyer ;
- Vos factures énergétiques ;
- Vos frais Internet ;
- Votre assurance responsabilité civile et autres ;
- La rémunération de votre secrétaire ;
- Etc.
Attention, en cas de contrôle fiscal, vous devez prouver chacune de vos dépenses par :
- Des justificatifs de déplacement ;
- Vos relevés bancaires professionnels ;
- Vos documents comptables ;
- Etc.
Pour information, ces documents doivent être conservés pendant une durée de 6 ans.
Voici un résumé des cotisations sociales et des organismes responsables de leur prélèvement des professionnels libéraux médicaux.
Vos cotisations sociales sont déductibles de vos bénéfices. Elles impactent donc votre trésorerie. Une mauvaise anticipation peut ainsi générer des difficultés financières et une incapacité à payer les prélèvements fiscaux.
Alors, mieux vaut les prévenir pour optimiser votre fiscalité de médecin libéral. Voici quelques astuces supplémentaires qui vont en ce sens :
- Vos charges sociales sont déductibles de vos impôts. Alors, vérifiez que vous les avez bien toutes déclarées pour optimiser votre fiscalité de médecin traitant.
- Faites attention à bien respecter les échéances de prélèvement. Tout retard peut entraîner une régularisation et mettre à mal votre compte bancaire.
- N’oubliez pas également d’archiver tous vos paiements. En cas de litige, cela peut vous servir !
Les médecins exerçant en libéral peuvent utiliser différents dispositifs pour maximiser leur optimisation fiscale.
Un plan d’épargne retraite (PER) est idéal pour ajuster sa fiscalité d’un médecin libéral. Alors, comment ça marche exactement ? Les sommes que vous versez sont déductibles de vos bénéfices imposables. Vous réduisez ainsi le montant de votre revenu imposable et vous diminuez également vos cotisations sociales.
Attention, la déduction fiscale est plafonnée à hauteur du Pass et de vos revenus professionnels.
Envie de vous engager dans une action solidaire, tout en optimisant votre fiscalité de médecin libéral ? Pourquoi ne pas offrir une certaine somme à une association ou un organisme d’intérêt public ? Vous bénéficiez ainsi d’une réduction d’impôts de 66 % sur le montant de votre don. Sachez toutefois que le montant de ces dons est limité à 20 % de votre revenu imposable.
Vous pensez à investir dans la pierre ? Vous avez tout intérêt de le faire ! Avec la loi Pinel, vous bénéficiez d’une réduction d’impôts de 11 % sur le montant placé. Vous récupérez aussi la TVA sur votre bien immobilier.
Pour rappel, ce dispositif concerne uniquement les investissements pour des résidences étudiantes, séniors ou de tourisme.
Vous vous demandez si cela est intéressant d’acheter dans votre propre local professionnel ? Sachez que vos charges, et les intérêts de votre emprunt sont déductibles de vos bénéfices non commerciaux.
Vous voulez éviter une majoration de 20 % sur vos bénéfices imposables ? Adhérez sans hésiter à un OGA.
En effet, les bénéfices que vous déclarez en tant que médecin libéral subissent une majoration de 20 %, avant l’application du barème sur le revenu. En vous affiliant à un organisme de gestion agréé, vous êtes exempté de majoration et vous réduisez donc votre impôt de 20 %. Souvent, en plus, ces organismes proposent des services comme :
- L’assistance à la gestion comptable ;
- La création de tableaux de bord financier et de rapports fiscaux.
N’est-ce pas une solution pratique à explorer ?
Gérer votre activité de médecin libéral d’une main de maître vous permet de respecter vos obligations fiscales, tout en minimisant vos impôts. Avant toute chose, pensez à vous équiper d’un logiciel de gestion de cabinet médical. Vous avez ainsi une approche proactive des plus rigoureuses et vous conservez tous vos justificatifs de façon numérique. Et pour alléger encore plus votre fiscalité pourquoi ne pas mettre en place l’une des astuces dont nous vous avons parlé ici ?
Sources :
Impots gouv-Les exonérations spécifiques applicables aux médecins.
Service public-Les cotisations d’épargne retraite
Gouvernement-Le don aux associations.
Guide impôts-es frais de local professionnel
Gouvernement- Investissement locatif : tout savoir sur la réduction d’impôt Pinel