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Comment gérer le tiers payant en centre de santé ?

12 min
Comment gérer le tiers payant en centre de santé ?

Tiers payant en centre de santé : tout savoir de A à Z

Le tiers payant en centre de santé est une exigence légale pour la part obligatoire. Pratique pour les patients, il contribue à une plus grande accessibilité aux soins en France. Il faut dire qu’il dispense certains patients de l’avance de frais de santé.

 

Comment fonctionne-t-il exactement ? Qui peut en bénéficier ? Quelle est la différence entre tiers payant partiel ou total ? Comment le gérer en centre de santé ? Voici toutes les explications.

Définition du tiers payant en centre de santé 

Le tiers payant est un dispositif permettant à un assuré d’être dispensé de tout ou d’une partie de ses frais médicaux. Ces derniers sont pris en charge par l’assurance maladie ou par la mutuelle.

 

Lorsqu’il consulte un professionnel de santé ou qu’il achète des médicaments, un patient doit s’acquitter d’un certain nombre de frais médicaux. Les bénéficiaires du tiers payant en centre de santé sont dispensés de régler immédiatement le praticien.

La généralisation du tiers payant : une norme qui facilite l’accès aux soins

Depuis le 1er janvier 2017, une généralisation du tiers payant a été mise en œuvre. Elle dispense l’ensemble des patients d’avancer les frais lors d’une consultation chez un médecin. C’est l’Assurance maladie et les mutuelles de santé qui se chargent alors de verser les sommes dues aux professionnels de santé.

Un avantage pour les patients

Le tiers payant en centre de santé permet de ne pas engager un montant d’argent trop conséquent, qui pèserait trop lourd dans le budget d’un assuré. Ce dernier peut préserver ses économies. Ce principe est surtout intéressant, lorsque les prestations de santé sont coûteuses comme :

 

  • Les interventions chirurgicales ;
  • L’achat d’équipements médicaux
  • Les prothèses dentaires ;
  • Etc.

 

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Tiers payant obligatoire et facultatif : quelle différence dans les centres médicaux ?

Tiers payant obligatoire en centre de santé

Le tiers payant obligatoire s’applique légalement pour :

 

  • Les bénéficiaires de l’Aide Médicale de l’État (AME) ;
  • Les personnes ayant une Complémentaire Santé solidaire (CSS) ;
  • Les victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle ;
  • Les bénéficiaires d’actes de prévention dans le cadre de dépistages organisés ;
  • Les patients atteints d’une Affection de Longue Durée (ALD) ;
  • Les mineurs de plus de 15 ans consultant un professionnel de santé pour la contraception ;
  • Les femmes enceintes dont les soins sont pris en charge à 100 % au titre de l’Assurance Maternité ;
  • Une hospitalisation dans un établissement de santé sous convention avec l’Assurance maladie.

Le tiers payant complémentaire et facultatif en centre de médecine

Le tiers payant facultatif, lui, concerne les cas suivants :

 

  • La délivrance par le pharmacien de médicaments remboursés par la CPAM ;
  • Des examens et soins dispensés par les cabinets de radiologie ou d’analyses médicales ;
  • La consultation d’un médecin traitant, en cas de difficultés financières de l’assuré.

Tiers payant intégral vs tiers payant partiel

Il existe deux modes de tiers payant en centre de santé : intégral ou partiel.

Dans le cas du tiers payant intégral (ou total), le patient n’a aucuns frais à avancer.

En cas de tiers payant partiel, le patient doit s’acquitter du ticket modérateur. Celui-ci correspond à la part de frais qui reste à charge : il est la différence entre le tarif de responsabilité (de convention ou d’autorité) et le remboursement du régime obligatoire.

Son montant varie en fonction :

 

  • De la nature des soins à rembourser ;
  • Du type de médecin consulté et de son conventionnement ;
  • Du respect ou non du parcours de soins coordonnés.

 

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Bénéficiaires tiers payant en centre de santé : une participation aux dépenses médicales

Pour préserver le système de santé français, une participation forfaitaire de 1 euro est demandée au patient, s’il est âgé de plus de 18 ans. Elle s’applique aux consultations, aux actes, aux examens radiologiques, etc.

 

La franchise médicale a pour vocation de réduire le déficit budgétaire du système. Elle est déduite des remboursements de la Sécurité sociale, dans la limite de 50 € par an, pour :

 

  • Les médicaments ;
  • Les actes paramédicaux ;
  • Les transports sanitaires.

Comment bénéficier du tiers payant ?

Modalités tiers payant

Pour bénéficier de la dispense d’avance de frais permise par le tiers payant en centre de santé, le patient doit disposer :

 

  • D’une carte vitale ou d’une attestation qui justifie de l’ouverture des droits à l’assurance maladie ;
  • D’une attestation CSS ou AME si l’assuré en est bénéficiaire.

 

La carte Vitale doit être mise à jour régulièrement, notamment en cas de changement de situation qui ouvrirait les droits au tiers payant obligatoire (grossesse, affection de longue durée…).

En tiers payant partiel, la complémentaire santé prend en charge le reste des sommes dues par le patient. Elle lui fournit, lors de sa souscription, une carte de tiers payant qui précise :

 

  • Les frais pris en charge ;
  • Les garanties prévues par le contrat souscrit ;
  • Les personnes bénéficiaires (enfants par exemple).

Frais de santé non éligibles en tiers payant

Attention, certaines dépenses de santé ne bénéficient pas du tiers payant. C’est le cas notamment :

 

  • Des prestations non remboursées par le régime obligatoire ;
  • Des dépassements d’honoraires.

 

Pour profiter du tiers payant via sa mutuelle, le patient doit respecter scrupuleusement les règles du parcours de soins coordonnés.

Les limites du tiers payant

L’application du tiers payant se heurte à certaines contraintes.

 

Depuis 2007, par exemple, un pharmacien a le droit de ne pas appliquer le tiers payant, lorsqu’un assuré refuse un médicament générique au profit d’un original.

 

En médecine générale, le non-respect du parcours de soins coordonnés peut empêcher l’application du tiers payant, sauf en cas d’urgence médicale. Imaginons qu’un patient n’ait pas déclaré de médecin traitant ou qu’il décide de consulter un autre praticien, sans demander l’avis à son généraliste habituel. Il se retrouve hors du parcours de soins. La consultation est alors moins bien remboursée et les sommes dues sont récupérées ultérieurement par la Sécurité sociale.

Les impacts d’une mauvaise gestion du tiers payant

  • Retards de paiement et trésorerie tendue
  • Charge administrative accrue pour le personnel
  • Insatisfaction patient (erreurs de facturation, remboursements mal compris)
  • Risques financiers (rejets, sanctions, contrôles)

Gestion du tiers payant en centre de santé : comment la réaliser ?

Lorsque vos patients présentent leur carte Vitale, ils bénéficient du tiers payant. L’ensemble des régimes obligatoires d’assurance maladie ont harmonisé leurs procédures. Ce qui facilite la facturation et la réception de paiement sur les actes pratiqués par vos praticiens.

Les 3 pièges à éviter dans la gestion du tiers payant

 

  • Piège n°1 : Sous-estimer la gestion (impact trésorerie, taux d’erreurs < 3 %)
  • Piège n°2 : Le manque de communication avec assurance/mutuelles (problèmes du papier, importance du digital)
  • Piège n°3 : Des procédures de facturation figées (codes obsolètes, rejets fréquents)

 

Pour facturer, il vous suffit d’adresser la feuille de soins électronique à l’organisme payeur.

Pour suivre vos factures en tiers payant, vous disposez d’un outil intégré à votre solution de facturation SESAM-Vitale. Elle permet le suivi :

 

  • Des remboursements et des rejets ;
  • Des régularisations de ces factures ;
  • Des rémunérations forfaitaires ;
  • Des virements bancaires.

 

Bien gérer le tiers payant en centre de santé est synonyme d’efficacité opérationnelle. Que vous choisissiez d’internaliser cette compétence ou de l’externaliser, voici quelques conseils :

 

  • Désignez un responsable dans votre centre de santé ou appuyez-vous sur un expert en externe.
  • Formez-vous pour avoir une bonne connaissance du fonctionnement de l’assurance maladie et des mutuelles ;
  • Maîtrisez les différents flux et les relations avec la CPAM et les complémentaires santé ;
  • Gérez les impayés et vérifiez rigoureusement les rapprochements bancaires ;

 

Dotez-vous d’un logiciel métier comme Desmos Centres de Santé. Il est capable de gérer les subtilités du tiers payant. Il vous permet de gagner du temps dans votre activité professionnelle.

Bonnes pratiques pour optimiser la gestion

  • Digitalisation et pilotage centralisé (gain d’efficacité, multi-centres)
  • Suivi ordonné du processus (télétransmission → rapprochements → rejets → relances)
  • Prévention des rejets (ADRi, parcours de soins, codification conforme, notifications logiciels)
  • Formation continue du personnel administratif (mise à jour réglementaire, fidélisation, limiter le turnover)

Bien gérer le tiers payant, un double enjeu

Le tiers payant en centre de santé est à la fois une chance pour les patients, qui bénéficient d’une meilleure accessibilité aux soins, et un défi pour les équipes administratives.

 

En respectant les obligations légales, en anticipant les pièges courants et en s’appuyant sur un logiciel tiers payant centre de santé adapté, il est possible d’optimiser le suivi des flux financiers, de limiter les rejets de télétransmission et de sécuriser la trésorerie.

 

Bien gérer le tiers payant, c’est garantir un paiement à un tiers fluide, un remboursement tiers payant mutuelle rapide, et in fine, préserver la qualité de la relation avec vos patients.

FAQ


Quand s'applique le tiers payant ?

Le tiers payant est obligatoire dans les situations où la loi l’imposent :

  • – Affection longue durée ;
  • – Grossesse ;
  • – Urgence sans consentement parental ;
  • – Dépistage du cancer du sein ou du col de l’utérus ;
  • – Examen M’T Dents ou autre dépistage ;
  • – Et bien d’autres encore.

Un médecin généraliste peut-il refuser le tiers payant ?

Oui. C’est possible si la consultation ne se déroule pas dans l’un des cas cités juste au dessus.

Est-ce que tout le monde a le droit au tiers payant ?

Non, il reste facultatif en dehors des situations exposées lors de la première question.

Quelle est la différence entre tiers payant obligatoire et  tiers payant généralisé ?

La généralisation du tiers payant fait partie d’un projet de santé soutenu par l’Agence régionale de santé. S’il favorise l’accès aux soins de tous, il reste aujourd’hui au bon vouloir des professionnels et des centres de santé. Le tiers payant obligatoire, quant à lui,  s’applique uniquement dans certains cas. 

Comment éviter les rejets de télétransmission et optimiser la gestion du tiers payant en centre de santé : quelles solutions efficaces ?

Pour limiter les rejets de télétransmission, il est essentiel de :

  •  
  • – Vérifier les droits du patient en amont grâce à la carte Vitale, la carte mutuelle et, si nécessaire, l’attestation tiers payant.
  • – Utiliser un logiciel tiers payant centre de santé qui intègre les nomenclatures à jour, signale les erreurs de saisie et facilite le suivi des flux.
  • – Respecter le parcours de soins coordonnés et la codification des actes médicaux.
  • – Centraliser le suivi administratif (paiement, rejets, relances) pour sécuriser le paiement à un tiers et réduire les retards.

 

Une bonne organisation et des outils adaptés permettent de fiabiliser la facturation et d’améliorer la trésorerie.

Quel est le taux d’erreurs acceptable dans la gestion du tiers payant ?

La Sécurité sociale recommande de maintenir un taux d’erreurs inférieur à 3 % pour garantir une gestion efficace du tiers payant sécurité sociale.
Au-delà de 5 %, cela devient problématique : les rejets augmentent, les délais de règlement s’allongent et la trésorerie du centre est fragilisée.

Un suivi régulier via un  logiciel tiers payant centre de santé est donc indispensable pour corriger rapidement les anomalies.

Pourquoi la mutuelle peut-elle refuser une facture de tiers payant ?

Une mutuelle peut rejeter une facture pour plusieurs raisons :

  •  
  • – Les droits du patient ne sont pas à jour (carte mutuelle expirée, absence d’attestation tiers payant).
  • – L’acte médical facturé n’est pas couvert par le contrat (ex. dépassement d’honoraires).
  • – Erreur de saisie ou de codification lors de la télétransmission.

 

Dans ce cas, le centre doit corriger et renvoyer la facture pour obtenir le remboursement tiers payant mutuelle.

Comment savoir si j’ai droit au tiers payant ?

Vous pouvez savoir si vous êtes éligible au tiers payant sécurité sociale en vérifiant :

 

  • – Votre carte Vitale mise à jour.
  • – Votre attestation tiers payant délivrée par la CPAM si vous bénéficiez de droits particuliers (ALD, maternité, CSS, AME).
  • – Votre carte mutuelle, qui mentionne les garanties de prise en charge et le niveau de paiement à un tiers prévu par votre contrat.

 

En cas de doute, il suffit de demander à son centre de santé ou à son assureur.

Est-ce que le tiers payant est remboursé par la mutuelle ?

Oui, lorsque le patient bénéficie d’un tiers payant complémentaire, la mutuelle prend en charge la part non couverte par la Sécurité sociale.
Le professionnel de santé envoie directement la facture à la complémentaire, qui procède ensuite au remboursement tiers payant mutuelle sans que le patient ait besoin d’avancer les frais.


Pour en bénéficier, il faut présenter sa carte mutuelle à jour ou une attestation tiers payant lors de la consultation.

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