Le burn-out chez les médecins : causes et solutions

Les soignants seraient-ils à bout de souffle ? Les chiffres sont effectivement alarmants. Chez les médecins, notamment, le burn-out est loin d’être une exception. Cet article s’intéresse aux signes avant-coureurs de l’épuisement professionnel. Il explore ses répercussions et vous donne quelques solutions pour que votre engagement à sauver des vies ne vous coûte pas la vôtre.
En novembre 2020, au moment de la crise sanitaire, une étude s’est penchée à l’état psychologique des praticiens médicaux. 79,4 % des médecins libéraux interrogés exprimaient leur détresse psychologique. 71,3 % d’entre eux présentaient des symptômes de burn-out. 58,9 % des praticiens souffraient d’anxiété et 26,7 % des médecins montraient des symptômes dépressifs.
En 2022, un rapport du ministère de la Santé estimait que 55 % des professionnels de santé présentaient ou avaient connu un épisode d’épuisement durant les 2 années précédentes. Cela concernait :
- 61 % des infirmiers et aides-soignants.
- 62 % des médecins.
Si l’on compare ces chiffres à ceux de la population générale, ils deviennent encore plus préoccupants : les soignants seraient 1,5 fois plus impactés que la moyenne des salariés.
L’Organisation mondiale de la Santé définit le burn-out comme un syndrome résultant d’un stress chronique au travail.
La surcharge de travail est l’un des premiers éléments incriminés dans le syndrome d’épuisement professionnel.
Concrètement, en libéral, le quotidien d’un médecin ressemble couramment à une course endiablée. Les praticiens enchaînent parfois plus de 60 heures de travail hebdomadaire.
Le cas des médecins hospitaliers est tout aussi préoccupant. Ils sont très souvent surchargés de travail.
Et leurs conditions de travail restent éprouvantes. Ils doivent font à des gardes interminables, dans des services de plus en plus sous tension, par manque de personnel.
Aujourd’hui, les médecins consacrent beaucoup de leur temps à des tâches autres que les actes médicaux :
- Ils mettent à jour les dossiers médicaux.
- Ils coordonnent les soignants.
- Ils doivent aussi gérer leur facturation, s’ils sont en libéral.
- Ils traitent des courriers.
- Ils font des demandes d’entente préalables.
- Ils établissent des prescriptions et des protocoles de soins.
- Ils remplissent des formulaires.
- Etc.
Vous vous reconnaissez dans cette description ? Faute de temps, vous sacrifiez peut-être votre repos et votre qualité de vie pour terminer cette paperasse qui n’en finit jamais !
Bon nombre de professionnels de santé se sentent dévalorisés dans leur rôle de soignant. Entre leurs contraintes budgétaires et leurs obligations administratives, ils ont l’impression de s’éloigner de leur mission première : soigner.
Certains médecins en burn-out témoignent aussi d’un manque de soutien de leur hiérarchie.
Le burn-out s’installe de façon insidieuse. La fatigue chronique est souvent l’un des premiers signaux. La sensation d’épuisement persiste, malgré le repos. Comme le repos n’est plus réparateur, le burn-out chez les médecins peut s’accompagner de troubles du sommeil comme :
- Des réveils nocturnes ;
- Des insomnies ;
- Etc.
Le corps manque de repos et cela se manifeste par :
- Des douleurs d’ordre musculaire ;
- Des troubles digestifs ;
- Des infections récurrentes ;
- Etc.
Souvent, le moral est en chute libre. Le médecin est anxieux de façon permanente. À ce stress chronique au travail se rajoute une irritabilité croissante. Certains praticiens développent des troubles de l’humeur, tels qu’un sentiment de frustration ou une profonde tristesse.
Au fil des mois, le médecin en burn-out ne peut faire autrement que de mettre une distance émotionnelle avec ses patients. Il perd sa motivation et son empathie. ll doute de lui-même et envisage, parfois, d’abandonner sa profession.
Cette dépersonnalisation engendre parfois une véritable souffrance psychologique, avec un risque accru de dépression.
Le burn-out a, bien sûr, une incidence sur l’état de santé du professionnel. Mais il impacte aussi la qualité des soins et augmente, en parallèle, le risque d’erreur médicale. Traiter l’épuisement des professionnels de santé permet à la fois de :
- De préserver leur bien-être ;
- D’assurer une prise en charge optimale de tous les patients.
Aujourd’hui, le burn-out n’est pourtant pas inscrit sur le tableau des maladies professionnelles. L’épuisement ne peut être reconnu que s’il engendre une incapacité de travail de plus de 25 %.
Voici quelques alternatives qui vous permettront de réduire votre temps de présence au cabinet :
- Fixez-vous un nombre de consultations et engagez-vous à ne pas les dépasser.
- Vous avez une assistante ? Déléguez lui certaines tâches pour alléger votre charge de travail.
- Optez pour un logiciel médical adapté à votre activité. Il va vous faire gagner du temps sur votre prise de rendez-vous, comme sur votre facturation. Orisha Healthcare a conçu pour vous des solutions à votre activité de médecin généraliste ou de spécialiste. Vous pourrez ainsi facturer en un clin d’œil. Et vous ne perdez plus des heures à réaliser votre comptabilité médicale.
- Planifiez votre agenda de façon à vous offrir régulièrement des créneaux de récupération, pour éviter l’accumulation de fatigue.
Ce n’est pas à vous que nous allons l’apprendre : un bon sommeil réparateur est indispensable pour que vous ayez l’énergie dont vous avez besoin durant la journée. En parallèle, évitez de manger sur le pouce entre deux consultations. Prenez plutôt une heure ou deux et offrez-vous un repas équilibré entre deux visites à domicile.
Vous conseillez certainement à vos patients des solutions pour bien gérer leur stress. Mais vous les appliquez-vous à vous-même ? La sophrologie, la méditation ou des exercices de respiration entre deux consultations peuvent vous y aider à faire descendre la pression.
Aujourd’hui, le burn-out médical chez les médecins est une réalité concrète. Mais elle n’est pas une fatalité. En préservant votre propre équilibre et en allégeant simplement votre charge administrative, vous devriez réussir à reprendre le contrôle. Alors, pensez à vous équiper d’un logiciel performant comme celui d’Orisha Healthcare. Déléguez certaines tâches à votre assistante. Et prenez du temps pour vous !
Sources
National library of médecin-Santé mental des médecins libéraux pendant la deuxième vague de Covid 19
Sante.gouv – Rapport des professionnels de santé
Sante.gouv-Rapport sur la santé des médecins : un enjeu majeur de santé publique