La HAS doit se prononcer, sur le plan médical, sur ces évolutions de compétences.
Vaccination par les pharmaciens et les infirmiers : la ministre de la Santé saisit la HAS
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a saisi la commission technique des vaccinations de la Haute autorité de santé (HAS), concernant l’élargissement des compétences des infirmiers et des pharmaciens en matière de vaccination.
Le ministère de la Santé souhaite conduire une réflexion sur l’élargissement des compétences des infirmiers et des pharmaciens en matière de vaccination, afin de simplifier et d’améliorer le parcours vaccinal d’un plus grand nombre de personnes. D’où sa saisine de la HAS sur la question de l’élargissement des compétences.
Depuis des années, les infirmiers réclament un élargissement de leur droit à vacciner. Actuellement, ils sont autorisés à vacciner sans prescription contre la grippe (hors primo-vaccination) les personnes fragiles à savoir celles de plus de 65 ans ou celles atteints de pathologies chroniques comme le diabète, l’obésité ou les affections cardio-pulmonaires.
Depuis cet hiver, ils peuvent également vacciner les professionnels de santé et les adultes séjournant dans des établissements médico-sociaux. Cela ne concerne pas les femmes enceintes.
Pour tous les autres vaccins, les infirmiers peuvent vacciner la population générale sur prescription médicale. L’élargissement de leur compétence pourrait donc concerner les primo-vaccinations contre la grippe et la vaccination des rappels de la petite enfance.
Du côté des pharmaciens, une expérimentation de vaccination antigrippale a été lancée pour trois ans en octobre 2017 dans deux régions : Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine. Ils peuvent vacciner sans prescription dans leur officine les patients contre la grippe saisonnière. L’expérimentation fonctionne sur la base du volontariat des pharmaciens qui doivent avoir suivi une formation conforme aux objectifs pédagogiques