Guide 2025 : créer son cabinet médical et réussir son installation

Et si ouvrir votre propre cabinet médical était plus simple qu’il n’y paraît ? Découvrez les étapes incontournables pour réussir votre installation en tant que professionnel libéral, tout en optimisant votre gestion grâce à des outils comme Desmos Médecins.
1. Étudier la faisabilité du projet de création avant de se lancer
Pourquoi réaliser une étude de marché avant la création d’un cabinet médical ?
Une étude de marché vous permet de voir si votre projet est viable :
- De valider l’existence d’un besoin médical ;
- D’évaluer la concurrence ;
- De mieux connaître votre future patientèle.
Quels sont les outils indispensables pour évaluer votre projet d’ouverture de cabinet médical ?
Le site CartoSanté vous aide à estimer la concurrence dans votre spécialité médicale. Il recense l’ensemble des médecins en activité, par zone et par spécialité. En zoomant sur le territoire qui vous intéresse, vous effectuez une géolocalisation des médecins en activité et vous vérifiez la concurrence.
Le site de l’INSEE vous donne des informations sur les besoins de la population locale (nombre de naissances, taux de personnes âgées, etc.).
Enfin, les plateformes professionnelles de santé, comme l’ARS, sont aussi un réel point d’appui pour réaliser votre étude de marché. Vous y retrouvez notamment :
- Les cartes des déserts médicaux ;
- Les dispositifs d’aide ;
- Les critères d’éligibilité pour bénéficier de subventions ;
- Et d’autres conseils pratiques sur vos démarches.
2. Choisir le bon statut juridique pour la gestion d’un cabinet médical
Au moment de la création de votre cabinet, le choix de votre statut juridique est capital. Il impacte votre protection sociale, mais aussi votre responsabilité. Chacun de ces statuts bénéficie de spécificités comptables et fiscales. Voici un comparatif succinct des solutions qui s’offrent à vous.
L’entreprise individuelle (EI)
Le statut d’entreprise individuelle est parfait pour débuter votre activité médicale. Côté fiscalité, vous relevez de l’impôt sur le revenu, dans la catégorie des bénéfices non commerciaux.
Sachez que, depuis la loi du 14 février 2022, vos biens personnels sont protégés, sauf en cas de fraude.
La société civile de moyens (SCM)
Vous montez un cabinet médical à plusieurs médecins ? Dans ce type de structure médicale, vous partagez les frais entre professionnels. Mais vous conservez vos honoraires propres.
La SELARL ou SELAS
La SELARL est une société d’exercice libéral à responsabilité limitée. La SELAS, elle, est une société d’exercice libéral par actions simplifiée. Toutes les deux sont particulièrement adaptées pour la création d’un cabinet, notamment, si vous souhaitez structurer votre activité. Elles permettent :
- D’avoir une responsabilité financière réduite ;
- De réaliser des optimisations fiscales.
En pratique, vous vous versez un véritable salaire.
La SCP
Vous ouvrez un cabinet pluridisciplinaire avec d’autres professionnels de santé et vous souhaitez mutualiser vos charges, comme vos revenus. La création d’une société civile professionnelle ( SCP) peut être un bon compromis. Vous exercez sous la même entité juridique que vos associés. Mais attention, chacun est solidaire en cas de dettes de la société.
Prenez le temps de la réflexion pour choisir votre statut juridique de médecin libéral. Et n’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert-comptable.
3. Trouver un local adapté à votre activité médicale
Choix du lieu : quelles sont les bonnes pratiques à connaître
Quelle que soit la région de France dans laquelle vous vous installez, il reste souhaitable que votre emplacement soit le plus visible possible. La fréquentation sera ainsi optimale,
Par ailleurs, lorsque vous faites le choix du lieu pour votre local médical, privilégiez une implantation :
- À proximité d’autres professionnels de santé ;
- Accessible en transport en commun, comme en voiture.
Enfin, si vous comptez effectuer des visites au domicile de votre patientèle, choisissez un cabinet proche d’un axe routier. Cela simplifiera vos déplacements quotidiens.
Quelles sont les normes pour ouvrir un cabinet médical ?
Avant toute chose, le bail professionnel est adapté à une activité médicale. Si le local est dans une copropriété, celle-ci doit avoir autorisé l’exercice médical.
Tout local médical doit répondre aux normes en vigueur :
- Sa surface minimale est de 17 m²/professionnel ;
- Le cabinet médical possède aussi une salle d’attente séparée et un point d’eau.
En cas de non-conformité, vous devez obligatoirement réaliser des travaux de mise aux normes. Alors, pensez à anticiper leur coût dans votre plan de financement.
4. Le conventionnement d’un médecin et les autres démarches
Quelles sont les démarches obligatoires pour exercer en tant que médecin libéral ?
Avant l’ouverture de votre cabinet médical, vous devez souscrire une assurance responsabilité civile. Une attestation d’assurance est, en effet, indispensable pour réaliser la deuxième démarche de la procédure : votre inscription à l’Ordre des médecins. Pour information, la cotisation annuelle est de 364 € en 2025.
Une fois cette étape accomplie, vous recevez alors un identifiant professionnel unique : votre numéro RPPS. Pour information, votre carte CPS vous est ensuite envoyée automatiquement par l’ASIP santé.
Vous devrez ensuite prendre rendez-vous avec la Sécurité sociale de votre département. Le conseiller qui vous reçoit fait le point sur vos données professionnelles. Il finalise avec vous votre choix de conventionnement et vous donne accès au portail Amelipro.
Enfin, il vous faut aussi vous inscrire à l’URSSAF, dans les 8 jours qui suivent le début de votre activité professionnelle. Vous accédez ainsi aux services de l’URSSAF.
Quelles sont les autres affiliations obligatoires à prévoir ?
Pensez également à :
- Souscrire une assurance multirisque professionnelle pour votre local et votre matériel ;
- Valider votre inscription à la CARMF (caisse autonomie de retraite). Vous avez 1 mois pour réaliser cette formalité après le début de votre activité.
5. Installation d’un médecin libéral : établir des prévisions financières
Réaliser un business plan : quels avantages à la création d’un cabinet médical ?
La création d’un business plan reste une étape stratégique qui vous éclaire sur :
- Vos charges réelles (loyer, fournitures médicales, abonnement, etc.) ;
- Les investissements initiaux à prendre en compte (travaux, achat d’équipements médicaux, etc.) ;
- Les recettes attendues en fonction du nombre estimé de consultations.
Ce plan de financement est indispensable pour mettre en place des prévisions financières. Découvrez-en plus dans notre article sur les 5 étapes pour réussir le business plan d’un cabinet médical.
Ces prévisions financières sur 3 ans vous aideront à convaincre des partenaires financiers.
Quelles sont les solutions financières possibles à l’ouverture d’un cabinet médical ?
Le coût moyen de l’ouverture d’un cabinet médical est estimé entre 20 000 et 50 000 €. Pour le financer, vous pouvez demander un crédit bancaire.
Sachez que, dans les déserts médicaux, l’ARS propose des aides à l’installation d’un cabinet médical. Elles vous sont résumées dans le tableau suivant.
Type de contrat incitatif | Conditions | Montant de l’aide |
---|---|---|
CAIM (contrat d’aide à l’installation des Médecins) | S’installer en zone sous-dense ; Être conventionné en secteur 1 ou 2 (OPTAM) ; Engagement de 5 ans à raison de 2,5 jours/semaine minimum |
Jusqu’à 50 000 € Aide versée en 2 fois |
CSTM (contrat de solidarité territoriale médecin) | Être installé hors ZIP ; Exercer au moins 10 jours/an en zone fragile durant 3 ans ; Cumul impossible avec le CAIM |
Jusqu’à 50 000 €/an |
COSCOM (contrat de stabilisation et de coordination des médecins) | Participer à un exercice coordonné en étant installé en ZIP ; Cumul impossible avec le CAIM |
5 000 €/an durant 3 ans |
Le contrat de transition de médecin (COTRAM) ne vous est pas directement destiné, en tant que médecin nouvellement installé. Néanmoins, il peut vous intéresser, car il vous permet de bénéficier d’un accompagnement de terrain par un professionnel de santé expert. Ce dernier profite alors d’une valorisation de 10 % plafonnée à 20 000 €/an sur ses honoraires conventionnés.
6. Créer et développer votre patientèle pour votre cabinet médical
Faire connaître votre cabinet médical vous permet d’accroître votre patientèle, dès les premiers mois d’ouverture.
L’annonce de l’ouverture d’un cabinet médical : quelles solutions ?
Le bouche-à-oreille reste très utile pour vous faire connaître. Voici d’autres astuces efficaces :
- Apposez votre plaque professionnelle de façon visible. Indiquez si vous pratiquez le tiers payant ou des dépassements d’honoraires ;
- Prévenez les autres professionnels de santé de votre installation ;
- Inscrivez-vous sur les annuaires médicaux spécialisés ;
- Créez une fiche en ligne pour que votre cabinet médical apparaisse dans les résultats de recherche.
Attention, le cadre déontologique ne vous autorise pas à faire de la publicité commerciale pour votre cabinet libéral !
Quels sont les avantages du rachat de patientèle ?
Vous préférez racheter la patientèle de l’un de vos confrères, plutôt que de créer la vôtre, en partant de zéro. Cette solution vous évite de vous occuper du développement de votre patientèle. Vous devrez signer un contrat de cession, en suivant les règles spécifiques établies par l’Ordre des médecins. Si tel est votre souhait, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un expert-comptable.
7. Optimiser la gestion de votre cabinet médical avec Desmos Médecins
L’usage d’un logiciel médical référencé Ségur, comme Desmos Médecins, est vivement conseillé dès l’ouverture de votre cabinet médical. Cette solution sécurisée vous permet de :
- Facturer en quelques clics ;
- Effectuer la télétransmission de vos feuilles de soins à l’Assurance Maladie ;
- Planifier vos rendez-vous ;
- Sécuriser vos dossiers patients et les retrouver facilement ;
- Suivre vos indicateurs de performance.
L’automatisation de votre activité vous permet de gagner un temps précieux.
8. Piloter l’activité de votre cabinet médical pour la pérenniser
Voici 3 principes qui vont vous aider à maintenir l’activité de votre cabinet :
- Analysez vos indicateurs de performance sur votre logiciel de facturation.
- Pour éviter les impayés, vérifiez votre tableau de bord régulièrement et automatisez la gestion de vos relances sur votre logiciel de télétransmission.
- Enfin, pensez à adapter votre offre médicale, en fonction des évolutions de santé.
Découvrez comment Desmos Médecins peut simplifier la gestion de votre cabinet.
FAQ – Ouverture cabinet médical
Comment ouvrir un cabinet médical en France ?
La création d’un cabinet implique de se conformer à la législation en vigueur (normes, statut juridique, etc.). Aussi, respectez bien toutes les étapes indiquées dans cet article.
Qui peut ouvrir un cabinet médical ?
Vous devez être titulaire d’un diplôme de médecine reconnu par l’État français et inscrit à l’Ordre. Si vous avez obtenu votre titre dans un autre pays de l’Union européenne, vous devez vous conformer à la directive européenne 2005/36/CE. Si votre diplôme n’est pas reconnu en France, il vous faut demander une autorisation d’exercer.
Quel budget pour la création d'un cabinet médical ?
Il faut prévoir un budget entre 20 000 € et 50 000 €, incluant local, matériel, logiciels et frais administratifs.
Faut-il un logiciel pour gérer un cabinet médical ?
Oui, un logiciel comme Desmos Médecins permet de gérer les dossiers patients, les rendez-vous et la télétransmission, tout en respectant les normes CNIL.
Peut-on ouvrir un cabinet médical en tant que jeune diplômé ?
Oui, mais vous devez avoir :
- – Valider votre internat ;
- – Être inscrit à l’Ordre ;
- – Avoir effectué toutes les démarches administratives.
Existe-t-il des aides pour s’installer en libéral ?
Oui, des aides de l’Assurance Maladie et de l’ARS sont disponibles, notamment pour les zones sous-dotées (CAIM, COSCOM, etc.).
Quelles sont les normes pour ouvrir un cabinet paramédical ?
Le règlement est globalement le même, mais il suit les normes déontologiques de chaque profession. Certains auxiliaires paramédicaux n’ont toutefois pas besoin d’un agrément ARS. Une simple déclaration à l’Agence régionale suffit.